Lorsque des films historiques ou des vidéos sont publiés une nouvelle fois, on parle souvent de «version restaurée». Ce terme est souvent utilisé après des interventions qui vont au-delà, clairement, des limites éthiques de la restauration. Par ex. lors de la coupure (« cropping ») de l’image pour le transfert d’une œuvre du rapport 4:3 au rapport 16:9, ou lors de la colorisation automatisée de films noir et blanc, lors de l’utilisation de bandes-sons (« soundtracks »), non contemporaines, pour des films muets classiques. C’est pour cette raison que les termes de restauration et de re-création se sont imposés pour distinguer les traitements menés à l’intérieur ou à l’extérieur des limites éthiques. La re-création a lieu dans les cas où les limites éthiques décrites ont été franchies et où un original neuf, semblable à l’original, est produit.
Comme la question de savoir si la version traitée est une restauration ou une re-création, est le plus souvent très complexe et que la frontière entre les deux est difficile à établir, la décision quant à cette catégorisation reste dépendante du contexte. La réponse doit cependant s’orienter grâce aux normes existantes (voir aussi Normes éthiques dans le chapitre Reproduction/numérisation de documents audiovisuels et le chapitre Restauration et numérisation de films).
Dernières modifications: novembre 2019