Home / Recommandations Memoriav / All / 2.2 Les collections de documents sonores


Retour à la page principale
< page précédentepage suivante >

2.2 Les collections de documents sonores

2.2 Les collections de documents sonores

Ill. 1 : Andreas Künzi, documentaliste dans une collection de disques de la radio alémanique DRS, studio de Zurich, en 2000. Photographie de Niklaus Spörri, Zurich.

Depuis 130 ans, il est possible de fixer des sons sur des supports spécifiques et de les restituer ultérieurement. C’est également depuis lors que les archives sonores existent. Les raisons de leur constitution ainsi que leurs priorités sont très diverses. Le nombre d’institutions suisses qui collectionnent des documents sonores et la diversité culturelle que cela représente sont surprenants. Il est souvent difficile pour ces institutions de s’occuper correctement de la conservation à long terme de ces documents sonores. Des nouvelles formes de diffusion et d’utilisation, comme Internet, un usage mobile ou le e-learning représentent de grands défis techniques et financiers pour les petites institutions. La fin des techniques de restitution analogique vient se greffer là-dessus. Il est souvent difficile de définir quelle technique de conservation, de restauration et de reproduction mettre en oeuvre et comment garantir l’accès public dans le futur.

Les archives mixtes

Par archives mixtes, on entend toutes les institutions, publiques ou privées, qui collectionnent, sur un thème donné, toutes sortes de documents, qu’il s’agisse d’imprimés, de photos, de correspondance, de sons, etc. Les documents sonores y ont leur importance, mais ne constituent pas le centre de leur activité. Ils représentent plutôt une partie d’une collection multimédia. En Suisse, les bibliothèques municipales et universitaires, les instituts de recherche, les Archives littéraires suisses, les Archives sociales suisses, les Archives fédérales suisses, les archives cantonales et communales, mais également les associations ou les organisations non gouvernementales, comme par exemple la Basler Mission, possèdent des collections de documents sonores. Des archives d’entreprises dans l’industrie et l’artisanat ainsi que des musées collectionnent et possèdent également des documents sonores.

Beaucoup de ces institutions ont un mandat de collection, qui ne se réfère cependant que rarement aux supports sonores. Elles se procurent ainsi d’elles-mêmes les documents, tant qu’ils sont encore sur le marché ou qu’il existe des conventions pour le dépôts d’exemplaires. A côté de cela, elles reçoivent des offres d’achat ou de dons de collections privées et acceptent des fonds de privés ou d’entreprises. Ainsi, au fil des ans, se constituent des fonds partiellement hétérogènes. Les responsables d’archives prennent de plus en plus conscience que parfois des données descriptives importantes au sujet de ces enregistrements font défaut ou qu’on ne sait plus avec quel format technique ils ont été enregistrés. Ces «non books» sont ainsi entreposés dans les bibliothèques et archives aux côtés de dossiers et de manuscrits et souvent ils ne peuvent plus du tout être écoutés parce qu’ils ont subi des dégâts dus à un mauvais stockage ou qu’il n’y a pas d’appareil de lecture. Il est difficile pour le personnel des archives de stocker correctement de tels documents sonores. De plus, faute d’appareil de lecture et de temps, un catalogage convenable est presque impossible.

Les archives spécialisées

Les archives spécialisées mettent l’accent sur la collection de documents sonores. En font partie les studios de radio et la Phonothèque nationale suisse, qui jouent le rôle de centres de compétences au sein du réseau Memoriav. L’industrie musicale possède elle aussi des archives spécialisées. Ces archives spéciales ont développé durant les 10 à 15 dernières années un certain savoirfaire sur le plan technique et organisationnel. Le problème vient plutôt de l’ampleur des fonds et du fait que l’accès est limité voire impossible. L’industrie musicale et les radios orientent l’archivage en priorité en vue de la réutilisation, donc, en fin de compte, sur des aspects économiques et d’exploitation et moins en vue de la transmission du patrimoine au public. C’est pour cette raison que leur catalogue n’est pas prévu pour les besoins du grand public et que la logique d’archivage n’est compréhensible que pour le personnel spécialisé. Il en va tout autrement à la Phonothèque nationale suisse où le catalogue est accessible par Internet. Les archives sonores spécialisées se distinguent par la grande quantité de documents qu’elles renferment. Rien que dans les radios de la SSR sont entreposés environ 1 Mio de supports sonores contenant leur propre production. La conservation, le catalogage, le stockage et la mise à disposition de tels fonds représente une opération très coûteuse. Pour éviter des pertes douloureuses, il est nécessaire d’établir des priorités bien mesurées.

Dernières modifications : 2008


Retour à la page principale
< page précédentepage suivante >




Recherche


Index



WordPress Themes