Un film est une bandelette de matière synthétique, fine, transparente et souple, recouverte d’une émulsion, appelée émulsion photographique car extrêmement sensible à la lumière visible et destinée à l’enregistrement analogique (optico-chimique) d’images fixes. Le film est exposé pendant l’enregistrement et un procédé chimique permet le développement et la fixation des images exposées. La couche porteuse de l’image est stabilisée et perd sa grande photosensibilité. Si la restitution des images est faite correctement, se produit l’illusion d’une animation fluide, suite animée d’images fixes enregistrées au moyen d’une ou plusieurs caméras cinématographiques grâce à l’exposition de la pellicule. Le film existe en plusieurs largeurs standardisées ainsi qu’une large palette d’émulsions aux caractéristiques variées. Le film peut contenir des images en négatif ou positif, optionnellement aussi des informations sonores, et est généralement doté d’une perforation qui permet le transport mécanique précis des images l’une après l’autre. Le son peut être enregistré simultanément sous forme d’information analogique ou numérique lisible optiquement. Il peut aussi être enregistré sous forme d’une bande magnétique collée sur la bande film (piste magnétique commune ou commag, common magnetic track), comme bande magnétique distincte (piste magnétique séparée ou sepmag, separate magnetic track), sur des disques (Vitaphone) ou des supports optiques (DTS). Les bandes magnétiques séparées (sepmag) sont des bandes perforées, de 16 mm, 17,5 mm ou 35 mm de largeur, recouvertes d’une couche d’oxyde de fer posée sur du tri-acétate de cellulose ou sur une bande de polyester.
Ces recommandations établissent les conditions requises pour la préservation des films sur pellicule. Elles s’adressent aux archives publiques ou privées, aux institutions ou aux collectionneurs qui conservent, reçoivent ou récoltent ce type de documents audiovisuels. Elles reposent sur le fait que leur préservation nécessite une approche qui conjugue les méthodes usuelles du traitement archivistique et des procédures propres à la nature matérielle particulière de l’objet. A l’heure où la production d’images et de son repose sur la technique numérique, elles rappellent que les supports et les techniques révolus nécessitent des connaissances particulières aussi bien sur leur production, leur usage que leur transmission.
Les deux institutions qui font référence dans le domaine en Suisse sont la Cinémathèque suisse (Lausanne) et le Lichtspiel / Kinemathek Bern. Elles répondront volontiers à toute question sur le traitement de votre collection de films et en cas d’urgence (doute sur l’état matériel des films, odeur suspecte, infiltration, etc.).
Liens
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Cinémathèque suisse, Lausanne und Zürich. Online, consulté le 22.7.2022
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Lichtspiel Kinemathek Bern. Online, Stand: 22.7.2022
Dernières modifications: novembre 2019