Le nombre de documents produits numériquement et dignes d’être conservés ne cesse d’augmenter. Pour les images et les sons, le volume de données augmente de façon fulgurante, ce qui place les institutions de mémoire devant de grands défis. Les coûts d’archivage risquent d’augmenter, les règles d’évaluation classiques atteignent leurs limites, la mise en valeur prend du retard. Lors de la journée professionnelle Memoriav 2023, nous discuterons des possibilités pour les archives, les bibliothèques, les musées et autres institutions de gérer de grandes quantités de fichiers audiovisuels. Sommes-nous confrontés à un problème technique ? Faut-il des solutions plus avantageuses pour l’archivage numérique à long terme ? Faut-il repenser les formats ? Ou faut-il plutôt trouver de nouveaux concepts d’évaluation pour réduire le nombre de fichiers ? Ou attendons-nous les futures solutions d’intelligence artificielle qui relèveront plus rapidement et mieux les défis ? Pouvons-nous encore nous permettre de stocker et d’enregistrer des données compte tenu de la crise climatique et de la pénurie d’énergie ?
La Cinémathèque suisse reçoit, comme de nombreuses institutions patrimoniales, de plus en plus d’éléments numériques voués à rejoindre sa collection. Cette réalité implique des questionnements sur les moyens dont la Cinémathèque suisse, et ici plus spécifiquement le département film, dispose pour tendre à une « acquisition maîtrisée ». Le traitement de cette masse de fichiers numériques nécessite, en effet, de nombreuses étapes de travail pour les collaborateur⸱rice⸱s afin de répondre à une des missions de l’institution qui est la conservation à long terme de sa collection. Cette présentation propose d’aborder un des moyens développés par la Cinémathèque suisse: les spécifications remises aux déposant⸱e⸱s en amont d’un dépôt d’éléments numériques. LIEN VERS LA PRESENTATION (PDF)
Manon Fournier, Cinémathèque suisse
Travaille en tant que documentaliste dans le secteur « acquisition et documentation » du département film de la Cinémathèque suisse depuis 2021. Auparavant, divers stages dans des centres d’archives puis à la Médiathèque Valais de Martigny. Master en Patrimoines audiovisuels à l’INA après avoir effectué un bachelor en histoire économique et sociale à l’Université de Genève et une maîtrise en Science politique – orientation histoire internationale à l’Université de Lausanne.
Die Fotostiftung Schweiz übernimmt im Rahmen ihrer Aufgabe, das fotografische Erbe der Schweiz zu sammeln und zu erhalten, Archive von Schweizer Fotografinnen und Fotografen. Diese beinhalten zunehmend auch digitale Bildersammlungen, die sich einerseits aus Retrodigitalisaten, andererseits aus Digital Born Medien zusammensetzen. Die grossen Datenmengen, deren Kontextualisierung sowie auch die Sicherstellung der Langzeiterhaltung stellen die Archivarbeit vor neue Herausforderungen. Aktuell bereitet der Schweizer Fotograf Andri Pol sein Archiv für die Übergabe an die Fotostiftung vor. Wie dabei die Zusammenarbeit zwischen abgebender Partei und Gedächtnisinstitution aussieht und wie Pol sein digitales Teilarchiv in Absprache mit der Fotostiftung für die Übernahme vorbereitet, zeigt Katharina Rippstein in ihrem Beitrag auf. LINK ZUR PRAESENTATION (PDF)
Katharina Rippstein, Fotostiftung Schweiz
Fotografin und Fotohistorikerin. Seit 2016 leitet sie den Bereich Digitalisierung und Bildnutzung der Fotostiftung Schweiz und befasst sich mit Fragen der mediengerechten Digitalisierung von fotografischen Dokumenten. Als Mitglied des Kompetenznetzwerkes Fotografie ist sie regelmässig für Memoriav tätig.
La Bibliothèque de Genève a reçu en don le fonds du photographe Jean Revillard, décédé en 2019 à l’âge de 50 ans. Pionnier de la photographie numérique avec la création de Rezo, première agence de photo en ligne en Suisse romande, Jean Revillard a marqué une génération de photographes par la diffusion d’un style très reconnaissable en raison d’un usage marqué des éclairages et des flashs. Lauréat d’un World press Award en 2008 et en 2009, ses projets personnels témoignent de la vie des exclus de la société (migrants, victime d’exploitation sexuelle, personnes électro-sensible), tandis que ses mandats le conduisent du côté du pouvoir et de l’industrie. Son engagement dans le projet Solar Impulse de Bertrand Piccard va notamment l’occuper pendant plusieurs années. S’il contient une part analogique intéressante, c’est la part numérique de son fonds d’archives qui est particulièrement marquante, en intérêt comme en volume, constituée d’un côté des images publiées sur le site Rezo.ch, et de l’autre des archives numériques personnelles du photographe sauvegardées sur des disques durs (41.6 To de données). La présentation va décrire les enjeux et l’organisation du projet, en se focalisant sur la dernière phase actuellement en cours de chantier, à savoir l’évaluation des 2 millions de fichiers contenus sur les disques durs. LIEN VERS LA PRESENTATION (PDF)
Eloi Contesse, Bibliothèque de Genève
Licence ès Lettres (Egyptologie et Assyriologie) à l’Université de Genève, 2003 ; Diplôme d’études avancées en histoire et archéologie du Proche-Orient ancien, Université Lumières Lyon 2, 2004 ; CAS ALIS, Universités de Berne et Lausanne, 2007. Documentaliste au Musée historique de Lausanne, Département des collections photographiques, 2006-2009. Archiviste chargé des relations avec les communes, Archives cantonales vaudoises, 2010-2019. Conservateur en charge du Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève depuis 2019.
Active auprès de la population fribourgeoise depuis près de 35 ans, RadioFr. s’est lancée depuis 2020 dans une opération de sauvegarde et de mise en valeur de ses archives sonores. Une première étape a consisté à sauvegarder plus de 650 supports physiques conservés depuis la création de la radio fribourgeoise en 1988 jusqu’à la fin des années 2000. La deuxième phase de ce projet débutée en 2022 s’attèle à la sauvegarde des fichiers audio numériques produits par les antennes francophone et germanophone depuis 2008. Avant de pouvoir débuter le traitement de ces documents, un long travail d’évaluation et de sélection a été réalisé. Cette présentation synthétisera les problématiques rencontrées et les réflexions menées lors du processus d’évaluation, ainsi que sur les outils et les solutions trouvées afin de pouvoir sauvegarder et documenter un échantillon représentatif des plus de 180’000 podcasts créées entre 2008 et 2022. LIEN VERS LA PRESENTATION (PDF)
Laetitia Brodard, BCU Fribourg, Radio Fribourg
Laetitia Brodard est titulaire d’un Master en Histoire des sociétés contemporaines et en Littératures hispaniques. Elle est collaboratrice scientifique à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg depuis 2019, responsable de divers projets patrimoniaux. Depuis 2020, elle est également archiviste à RadioFr., en charge du projet de sauvegarde des archives de la radio.
Archipanion ist ein vom PTT-Archiv, 4eyes GmbH und DBIS Universität Basel initiiertes Projekt für die Recherche in digitalem Kulturgut (AV-Medien, Archiv- und Museumsbestände) mithilfe von Künstlicher Intelligenz. Wir berichten von unseren Erfahrungen: Das PTT-Archiv und die Sammlung des Museums für Kommunikation verwalten zahlreiche Mischbestände, bestehend aus Fotografien, Filme/Videos, Oral History Interviews und Dokumentationen. Die Heterogenität der Bestände stellt für die Nutzung Hürden dar. Hinzu kommen unterschiedliche Erschliessungsstände und -Regeln (Museum und Archiv). Ausserdem existieren verschiedene Ansprüche je nach Nutzungsgruppe (Forschung, breite Öffentlichkeit, Marketingabteilunge, …). Die aktuellen Systeme können diesen Ansprüchen nicht gerecht werden, auch aufgrund der stetig wachsenden Datenmenge. Das PTT-Archiv sammelt Erfahrungen mit Künstlicher Intelligenz. Im Fokus steht deren Anwendungsmöglichkeiten, die Auswirkungen auf die fachliche Erschliessung sowie die Nutzung der Bestände. Dabei setzten wir auf institutionenübergreifende Kooperationen. LINK ZUR PRAESENTATION (PDF)
Heike Bazak, PTT-Archiv
ist seit 2009 Leiterin des Historischen Archivs und Bibliothek der Post-, Telefon- und Telegrafenbetriebe (PTT-Archiv), Bern/Köniz. Das PTT-Archiv wird getragen von der Schweizerischen Stiftung für die Geschichte der Post und Telekommunikation im Auftrag der Schweizerischen Post AG und der Swisscom AG. So ist Bazak auch Mitglied der Geschäftsleitung des Museums für Kommunikation. Davor war sie Wissenschaftliche Mitarbeiterin im Konzernarchiv Georg Fischer AG und in der Eisenbibliothek und Volontärin im Geldmuseum Frankfurt a.M. Bazak studierte Geschichte und Politikwissenschaft an der Universität Konstanz und der Kingston University, London (Abschluss Magistra Artium 2004). Berufsbegleitend erwarb sie sowohl einen MAS IS an der FH Graubünden (2009) als auch ein Diplom zur Verbands-/NPO-Managerin (2013) an der Universität Freiburg im Üechtland. Im Verein der Schweizerischen Archivari:innen (VSA-AAS) ist sie seit 2019 Vizepräsidentin, seit 2015 Vorstandsmitglied und Mitglied des Bildungsausschusses.
Nicolas Kessler, PTT-Archiv
studierte in Bern Geschichte, Informatik und Editionsphilologie und schloss 2022 mit einem Master of Arts ab. Während dem Studium war er als Hilfsassistent am Lehrstuhl für ältere Schweizer Geschichte (Prof. Dr. André Holenstein). Seit 2020 arbeitet er im PTT-Archiv in Köniz als wissenschaftlicher Mitarbeiter für digitale Projekte und ist unter anderem für das Online-Portal und die digitale Langzeitarchivierung zuständig. Seit 2022 ist Kessler Mitglied der Arbeitsgruppe «Zugang und Vermittlung» des Vereins schweizerischer Archivar:innen (VSA). Im April 2023 trat er zudem die Stelle als wissenschaftlicher Sammlungskurator für Philatelie, Post- und Verkehrsgeschichte im Museum für Kommunikation Bern an.
Mit dem Corona-Jahr 2020 intensivierte die Österreichische Mediathek (OEM) ihre Sammlung von Videos der Plattform Youtube. Videos werden von einem Sammlungsteam ausgewählt und im digitalen Archiv der OEM gespeichert. Mit dem Fortschreiten und der Etablierung dieser Sammlung an der OEM wurde der Workflow vollautomatisiert und wird in diesem Vortrag in einer Live-Demo gezeigt. Das Motto dieser Sammlung lautet intern provokativ: “collect now – ask later”. Die Inhalte auf Plattformen wie Youtube sind oft nicht dauerhaft verfügbar; die rechtliche Klärung stellt sich ebenso als schwierig bis unmöglich dar. Trotz solcher Hürden versucht die OEM mit der Ausweitung ihres Sammlungsgebiet auf Social Media zeitnah zeitgemäße Themen und Entwicklungen in ihrer Mediensammlung abzubilden – wohl wissend, dass eine zur Verfügung-Stellung und Beforschung dieser Inhalte für die nächsten Jahrzehnte nicht möglich sein wird. Die OEM versteht sich als wissenschaftlich-dokumentarisches Medienarchiv, das proaktiv für zukünftige Forscher*innengenerationen sammelt und damit ihrem kulturellen gesetzlichen Auftrag nachkommt. LINK ZUR PRAESENTATION (PDF)
Marion Jaks, Österreichische Mediathek
arbeitet als Digitale Archivarin an der Österreichischen Mediathek in Wien. Dort beschäftigt sie sich mit der digitalen Langzeitarchivierung der AV-Sammlung – von der Einspeisung von Digitalisaten ins Archiv bis zur Übernahme von Born Digital Archivalien. Sie studierte Geschichte und Kultur- und Sozialanthropologie an der Universität Wien, absolvierte den Lehrgang „Library and Information Studies“ an der Österreichischen Nationalbibliothek und war danach 10 Jahre mit der Archivierung und Digitalisierung von analogem Video an der Österreichischen Mediathek befasst.
Impacts du numérique … Nous utilisons toutes et tous des services numériques tous les jours, avant souvent une très grande efficacité mais se douter de ce qu’il y a derrière pour les faire fonctionner. Cette très courte intervention a pour objectif de donner quelques clefs pour comprendre les enjeux liés aux impacts du numériques sur le climat mais également de présenter un outil de mesure qui permet de mesurer cet impact d’un point métier. Combien « coute » un système d’archivage ? Combien « coute » tous les To de data stockés sur le réseau ? Combien « coute » une requête sur internet ou l’envoi d’un mail ? LIEN VERS LA PRESENTATION (PDF)
Guillaume Vola, Groupe Serda / France
Ingénieur Géologue de formation spécialisé en géostatistique il a commencé dans le domaine des mines (Australie) et du pétrole (IFP) avant de rejoindre tout autre chose à Grenoble pour assouvir sa passion de la montagne et du ski en particulier. Il a ainsi travaillé en tant que responsable d’une équipe de développement en mode Agile dans le domaine de la gestion documentaire. Puis il a rejoint en 2015 une collectivité pour s’occuper de projets de dématérialisation (GED, Signature Electronique, Archivage) d’abord en Savoie puis à La Rochelle. En parallèle il s’est intéressé aux questions environnementales et de changement climatique en rejoignant la coopérative carbone en tant que responsable des activités liées au numérique. Dans ce cadre il a développé une collaboration riche et fructueuse avec la société SERDA Conseil autour des questions liées au numérique responsable. Il a suivi très récemment une formation professionnelle certifiante sur les impacts du numérique dispensée par INRIA ACAMEDY.
L’inscription n’est plus possible.
Les informations sur la Journée seront publiées ici en permanence.
Titre
Too big to archive. Expérience et best practice dans le traitement de grandes quantités de données audiovisuelles
Date
21.06.2023
Lieu
Uni S, Berne
En ligne : La matinée de la journée professionnel sera également retransmise en ligne, mais sans traduction.
Programme
Lien vers le programme (PDF).
Partenaires
La Journée professionelle est organisée en collaboration avec le programme de formation continue en archivistique, bibliothéconomie et sciences de l’information des universités de Berne et de Lausanne (CAS/MAS ALIS). Les autres partenaires de la manifestation sont :
– KOST
– Bibliosuisse
– Assocation des archivistes suisses (VSA-AAS)
– Association des musées suisses (AMS – ICOM Suisse).
Inscription
Veuillez vous inscrire à l’aide du formulaire d’inscription en ligne avant le 9 juin 2023.