Chargé d’écrire une nouvelle version du Roi Lear, l’écrivain Norman Mailer transpose le récit dans un monde post- Tchernobyl où l’art a disparu, à commencer par les œuvres de Shakespeare… «Je n’ai pas lu la pièce. Et je ne l’ai pas lue depuis. Ce qui m’intéressait, c’était un vieux roi, dont une des filles ne parlait pas. Qui disait seulement « nothing » (…). Moi, mon envie – ou mon désir –, c’était de m’approcher d’un continent que je ne connais pas. Ça m’intéressait, moi qui ai reçu une éducation classique et latine, de traiter le barbare Shakespeare. Cela passait par les borborygmes anglo-saxons. J’ai voulu faire un film intraduisible. A l’époque, j’avais déjà envie d’une approche ethnologique de Lear (…). Ce n’est ni une parodie de Shakespeare ni une parodie de mon œuvre» (Jean-Luc Godard). En savoir plus