Publication: La fin du cinéma? La résilience d’un média à l’ère du numérique

La technologie ICE, le format Screen X et d’autres systèmes spectaculaires promettent de nos jours une hyperimmersivité inédite. Il s’agirait moins de regarder un film que de le vivre – et, pourquoi pas, de retrouver l’expérience émotionnelle vécue en salle. Frappée d’un coma post-covidien, celle-ci doit trouver sa place devant l’actuel mouvement de plateformisation du cinéma. La digitalisation a aussi provoqué le décloisonnement des métiers : production et postproduction tendent maintenant à se télescoper. Quant à l’intelligence artificielle, elle vole la vedette à la révolution numérique dont elle procède pourtant. Stockant toute la mémoire de nos scénarios et de nos films, elle arriverait désormais à produire une création cinématographique en bonne et due forme.

En prenant la mesure des assauts répétés qu’a subis le septième art en raison de la vitalité du digital, les auteurs proposent, dix ans après la parution initiale de leur essai en 2013, de nouvelles clefs pour comprendre l’impact du numérique sur l’univers actuel du cinéma dans une édition considérablement augmentée.
Serions-nous en train d’assister à une nouvelle naissance du cinéma, dont la résilience pourrait prendre des lignes de traverse insoupçonnées ?

Premières réactions d’expert·e·s

« De résilience en résistance, à l’opposé des plateformes et de leurs “formes plates”, c’est tout un art menacé et d’autant plus vivant qui surgit dans la nouvelle version de l’indispensable livre de Gaudreault et Marion. » —  Raymond Bellour, directeur de recherche honoraire, CNRS

« If it’s true that the end of cinema never ends, it’s equally true that theories of cinema never cease to question thisend. Gaudreault and Marion return to a theme they’ve already dealt with masterfully, and offer a new response: the advent of digital technology is a revolution, but cinema also resists revolutions. Long live cinema ! » —  Francesco Casetti, Sterling Professor of Humanities and Film and Media Studies, Yale University

« Grâce à ce livre passionnant, on aura enfin compris pourquoi le médium de référence du XXe siècle gardera son importance à l’âge post-optique : en dépit de sa porosité, le cinéma confère un savoir technico-culturel dynamique se manifestant au moment de son étoilement vital. » — Christa Blümlinger, professeure en études de cinéma et de l’audiovisuel, Université Paris 8 – Vincennes-Saint-Denis

« “Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort” : cette devise célèbre est appliquée par Gaudreault et Marion à la vie présente du cinéma en tant que pratique sociale. La thèse est démontrée de manière nuancée et convaincante, dans un travail splendidement bien informé qui tient compte des tout derniers développements de l’industrie et de l’art du cinéma. » — Jacques Aumont, professeur émérite en études cinématographiques et audiovisuelles, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle

« Promoting conversation among scholars rather than the posturing of manifestos, Gaudreault and Marion provide the topics, statistics, and points of view required for a nuanced understanding of our mediascape and cinema’s place within it. »
— Dudley Andrew, R. Selden Rose Professor Emeritusof Comparative Literature, Yale University

« La première édition du livre, devenu une référence en la matière, avait déjà montré que changement n’est pas synonyme de disparition mais de rebond et de créativité. Cette nouvelle édition judicieusement élargie donne encore plus de force aux perspectives initiales des auteurs, pour qui le cinéma est l’art par excellence qui se nourrit de ses permanentes mises en question. » — Jan Baetens, professeur d’études littéraires et culturelles, KU Leuven

« Este libro, una especie de work in progress en el que se han reformulado y actualizado una serie de cuestiones que habían sido planteadas diez años antes, intenta reflexionar con lucidez sobre el destino de las imágenes cinematográficas. » — Àngel Quintana, catedrático de Historia y Teoría del Cine, Universidad de Gerona

« La nouvelle édition de ce livre, dont le titre est une antiphrase, apporte tous les arguments qui démontrent que la vitalité de l’art cinématographique n’a jamais été aussi remarquable. Les prophètes de la mort du cinéma ne seraient que de sinistres fossoyeurs. Vive la révolution numérique ! » — Michel Marie, professeur émérite en études cinématographiques et audiovisuelles, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3