La vocation d’André carrel
Ce film muet a été reconstitué dans sa version intégrale en 2002 (avec le soutien de Memoriav) à partir du négatif d’origine et numérisé en novembre 2019, sur une musique originale composée par Gilles Abravanel, Daniel Perrin et François Allaz et interprétée par le Quintet Inutil.
Tournée sur les côtes vaudoises et savoyardes ainsi qu’à Genève et Paris, cette œuvre aux accents lyriques se caractérise également par un aspect documentaire, puisqu’on y voit les barques à voiles qui transportent majestueusement les pierres des carrières de Meillerie. La Vocation d’André Carel est la première apparition notable à l’écran de Michel Simon. Dans le caractère qu’il imprime au précepteur qu’il incarne, tout laisse présager ses personnages futurs chez Vigo, Renoir ou Carné.
Quatre d’entres elles
Copie restaurée numérique par la Cinémathèque suisse au laboratoire Hiventy à Paris, avec le soutien de Memoriav et de la RTS, et la participation du chef opérateur Renato Berta.
En 1966, quatre jeunes cinéastes romands, Yves Yersin, Francis Reusser, Claude Champion et Jacques Sandoz se réunissent avec le critique de cinéma Freddy Landry pour produire un long métrage – plus facile à diffuser en salles – composé de quatre courts réalisés séparément, en mutualisant financements et matériel. Leur idée : raconter quatre destins de femmes de 16, 22, 31 et 72 ans, Sylvie, Patricia, Erika et Angèle, en y apportant un « point de vue documenté » dans le contexte de la réalité suisse romande de l’époque. Tournés en 16mm, de ton et de forme très différents, les quatre films sont unis par un même souci de mettre en avant des personnages féminins dans un monde sociologiquement en pleine mutation, et par une même approche qui balance entre fiction et documentaire. Ce projet culmine avec la sélection, en 1968, de l’épisode réalisé par Yves Yersin, ANGÈLE, à la Semaine de la Critique à Cannes. Ce film est également la première production officielle de la nouvelle société de production Milos Films, baptisée ainsi en hommage à Miloš Forman et dont le but est de promouvoir les nouveaux cinéastes suisses romands.