Home / post / Communications / Publication: Les yeux des photographes 2. Au temps des plaques

Publication: Les yeux des photographes 2. Au temps des plaques

Au temps des plaques est le deuxième volume d’une série de six (Les yeux des photographes), réalisés par Pascale et Jean-Marc Bonnard Yersin du Musée suisse de l’appareil photographique. Ce volume est consacré aux inventions de la fin du XIXe siècle qui déboucheront sur la production industrielle de plaques ouvrant la voie à la réalisation d’instantanés photographiques.

Les inventions de la fin du 19e siècle débouchent sur la production industrielle de plaques devenues beaucoup plus sensibles à la lumière, ouvrant la voie à la réalisation d’instantanés photographiques. L’image arrête le mouvement, fige le geste, révèle l’insaisissable, l’invisible. Cette représentation visuelle du mouvement totalement nouvelle est pourtant mal comprise…

L’un des précurseurs de cette «Moment-Photographie», Joseph Maria Eder, s’exprime en visionnaire : «Il est aussi possible que l’œil du peintre comme celui du public s’habitue à de telles images, et que dans le futur une photographie instantanée ait d’avantage sa place, que ce que l’on est capable d’apprécier aujourd’hui …».

Les développements technologiques s’accélèrent et, bien entendu, la photographie y participe tout en en bénéficiant. L’appareil peut désormais se tenir à la main, il progresse et tant la qualité que la luminosité des objectifs deviennent bien meilleures. L’électricité simplifie l’éclairage de l’atelier et offre des sources lumineuses beaucoup plus stables pour la projection, et surtout pour l’agrandissement.

En parallèle à la diversification de l’activité du photographe professionnel, la pratique simplifiée de la photographie intéresse un public toujours plus large, des sociétés se créent et accueillent l’amateur désireux de parfaire sa technique.

«Actuellement, quelle merveilleuse simplicité ! Un petit sac de touriste, et tout est dit: il renferme votre appareil, vos châssis, vos objectifs et même, si vous avez la fantaisie de développer en route, tout le matériel nécessaire pour cette opération, c’est tout; votre ingéniosité vous aidera à improviser le reste dans la première chambre d’hôtel venue !» (Jules Baud, Notice sur la Société genevoise de photographie, Revue suisse de photographie, 1, juillet 1889, p.3)

A l’aube du 20e siècle, l’invention de la similigravure, permettant l’impression directe de l’image photographique dans les livres, magazines et quotidiens, ouvre un gigantesque marché, notamment celui de la photographie de presse. Si l’on s’interroge encore sur le statut de la photographie en tant qu’art, plus personne ne met en doute ses multiples applications. La photographie est tout simplement devenue indispensable.

Vers le talon de commande

WordPress Themes